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LE CHEMIN DE LA SAGESSE

ment épargné. Et cela dure, jusqu’à ce qu’en vertu d’une décision que vous aurez prise librement, vous aurez tout d’un coup… soixante-dix-neuf ans.

Alors, vous prétendrez en avoir quatre-vingts, par coquetterie.

Une dernière fois, ma sœur, laissez-moi vous répéter ce qui est la morale de mon discours. Fuyez la hantise du rajeunissement, qui est la même que la hantise du vieillissement. Soignez votre santé. Soignez votre taille et votre figure. Ne laissez rien s’écrouler. La culture physique et l’hydrothérapie vous aideront à conserver toutes choses à leur place. C’était Jean-Jacques Rousseau qui prétendait qu’« un sein qui tombe est déplaisant chez une personne de vingt ans, mais non plus chez une de trente ». Cet homme-là n’y connaissait rien, ou bien il avait eu beaucoup de guigne…

Et prenez garde aux instituts de beauté, aux produits mirobolants, aux chirurgies miraculeuses. Utiles, bienfaisants pour les infortunées affligées de difformités, ils ont, pour les femmes normales, un inconvénient majeur : ils entretiennent en elles une obsession propre à démolir le plus solide système ner-