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la femme et son secret

regret mêlé de défiance. Et se résignant enfin à l’inévitable :

« Enfin, dit-elle, avec un soupir, mes poupées auront un père ! »

N’est-ce pas le mot des veuves qui prennent un mari en pensant à leurs enfants ?

Je prie les lecteurs masculins de m’excuser si je cite des exemples personnels : ce n’est pas dans les livres, ou dans les cours de puériculture et de pédagogie, que j’ai appris à connaître les enfants. Les miens m’ont fait comprendre ceux des autres, et les traits que je cite, parce qu’ils me semblent caractéristiques, les mères diront peut-être : « C’est justement observé. » Et elles ajouteront, à part elles :

« C’est comme mon petit Jean, comme ma petite Marie… »

En tenant compte, bien entendu, des exceptions, car, je le répète, il y a des garçons-filles, des garçons qui ont une espèce de sentiment paternel, comme les épinoches mâles, et qui chérissent des poupées…