Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/42

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M. Klockof, dans un très-bon ouvrage sur les maladies de l’esprit qui dépendent du corps, confirme par ses observations celles qu’on vient de lire. » Une trop grande dissipation de semence affoiblit le ressort de toutes les parties solides ; de-là naissent la foiblesse, la paresse, l’inertie, les phthisies, les consomptions dorsales, l’engourdissement & la dépravation des sens, la stupidité, la folie, les évanouissements, les convulsions »[1].

M. Hoffmann avoit déjà remarqué que les jeunes gens, qui se livrent à l’infâme pratique de la masturbation, perdoient peu à peu toutes les facultés de leur ame, sur-tout la mémoire, & devenoient tout-à-fait inhabiles à l’étude[2].

M. Lewis[3] décrit tous ces maux. Je ne transcrirai ici, de son ouvrage, que ce qui a rapport à ceux de l’ame. « Tous les maux, qui naissent des excès avec les femmes, suivent plus promptement encore, & dans un âge ten-

  1. De morb. anirn. ab infirm. medul. cereb. p. 17.
  2. Oper. omn. fol. T. III, p. 291.
  3. A practical. Essay upon the tabes dorsalis, Lond. 1748, & 3e. édit. 1758.