Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/65

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dit-il, que pour l’angoisse, l’inquiétude, l’agitation la plus cruelle, les resserrements les plus affreux, & un étourdissement si terrible, que lorsqu’on me parloit je n’entendois quelquefois que des sons auxquels je n’attachois aucune idée, J’avois des douleurs vives au cerveau, au col & de la roideur dans tout le corps ».

Je pourrois ajouter ici un grand nombre de relations de maladies pour lesquelles j’ai été consulté depuis la seconde édition de cet ouvrage ; mais ce seroit des répétitions inutiles, & je me borne à deux ou trois des plus récentes.

Un homme, qui est dans la fleur de son âge, m’écrivoit, il n’y a que peu de jours : « J’ai contracté fort jeune une affreuse coutume, qui a ruiné ma santé ; je suis accablé d’embarras & de tournoiemens de tête, qui m’ont fait craindre l’apoplexie, & pour lesquels on m’a saigné ; mais on s’apperçut d’abord que l’on avoit eu tort. J’ai la poitrine serrée, & par conséquent la respiration gênée ; j’ai fréquemment des douleurs d’estomac, & je souffre successivement