Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/85

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M. Hoffman avoit déjà dit que les jeunes gens qui se livrent aux plaisirs de l’amour avant que d’avoir fait leur crue, maigrissoient & décroissoient au lieu de croître[1] ; & l’on sent qu’une cause, qui peut empêcher l’accroissement, doit à plus forte raison en troubler l’ordre, & produire ces inégalités dans sa marche, qui contribuent à la maladie dont je parle.

Un symptôme commun aux deux sexes, & que je place dans cet article, parce qu’il est plus fréquent chez les femmes, c’est l’indifférence que cette infamie laisse pour les plaisirs légitimes de l’hymen, lors même que les désirs & les forces ne sont pas éteints : indifférence qui non-seulement fait bien des célibataires, mais qui souvent poursuit jusques dans le lit nuptial. Une femme avoue, dans la collection du Docteur Bekkers, que cette ma-

    ses de la vessie chez de jeunes filles qui se les étoient attirées par leurs odieuses manœuvres, les instruments, qu’elles employoient leur ayant échappé, passerent dans la vessie, & leur occasionnèrent des douleurs atroces, & la mort. Morgagni de sedib. & caus. morbor. epist. 42, §. 19 & 20.

  1. De ætate conjugio opportunâ, §. 10, supplem. secund. p. 340. Toute cette dissertation mérite d’être lue, quoiqu’elle pût être mieux faite.