Aller au contenu

Page:Tissot - Principes du droit public, 1872.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

L’homme. L’état d’association est plus ou moins intime, suivant qu’il est domestique, civil ou international.


§ 1

De l’état de guerre d’homme à homme.


sommaire :
Occasion de l’état de guerre. — Guerre permise en faveur du droit. — Sa mesure en droit, en morale. — Droit de rentrer dans son droit ; sa mesure. — La nécessité seule justifie la guerre.

L’état de guerre résulte de la collision des prétentions à une même chose, et du défaut d’une règle, d’un juge et d’une force reconnus des parties pour les mettre d’accord. Peu importe, du reste, que les prétendants soient ou ne soient pas l’un et l’autre de bonne foi, ou que l’un d’eux seulement ait pour lui la justice et la connaissance de son droit ; l’état de guerre n’existe pas moins.

Mais quoiqu’il n’y ait pas de pouvoir supérieur pour mettre deux hommes d’accord lorsqu’ils prétendent à une même chose, si cependant la prétention de l’un d’eux est fondée, la guerre qu’il est obligé de soutenir pour défendre son droit est juste, et cela dans toute l’étendue des moyens qu’il est obligé d’employer pour le faire respecter. Car nous avons le droit de défendre notre droit ; et ce premier droit est infini, en ce sens qu’il peut toujours être proportionné à la mesure de la violence de l’attaque. Si peu considérable que soit l’objet d’un droit, nous avons donc la faculté juridique de le défendre comme si c’était notre