Page:Tocqueville - Œuvres complètes, édition 1866, volume 1.djvu/16

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d’un livre qui a subi toutes les épreuves de la critique[1], et une épreuve plus décisive que toutes les autres, celle

  1. Il serait presque impossible de noter tous les journaux et revues qui, en Europe et en Amérique, ont rendu compte de la Démocratie, depuis que ce livre a paru ; et la difficulté serait plus grande encore de signaler les écrits de toute nature, livres ou brochures, dans lesquels l’ouvrage a été commenté ou invoqué. On se bornera à rappeler ici les noms de quelques-uns des écrivains qui, les premiers, proclamèrent le mérite de la Démocratie et prédirent son succès. Je les cite avec leurs articles sous les yeux :

    Léon Faucher (le Courrier français, du 24 décembre 1834) ;

    Le vicomte de Blosseville (l’Écho français, 11 février 1835) ;

    Lutteroth (le Semeur, 25 février 1835) ;

    F. de Champagny (Revue européenne, 1er avril 1855) ;

    Sainte-Beuve (le Temps, 7 avril 1835) ;

    Salvandy (Journal des Débats, du 25 mars, du 2 mai et du 6 décembre 1835) :

    Louis Blanc (Revue républicaine, du 10 mai 1835) ;

    F. de Corcelle (Revue des Deux Mondes, du 15 juin 1835) ;

    John-Stuart Mill (London-Review, octobre 1835) ;

    Lockart (gendre de Walter Scott) (Quaterly-Review, du 7 septembre 1836) ;

    Sir Robert Peel (Banquet de Glascow, 13 janvier 1837) ;

    Discours prononcé par sir Robert Peel, à l’occasion de sa réception comme recteur de l’université de cette ville, en présence de tout ce que l’Angleterre possédait de plus éminent dans les lettres, dans les sciences et dans la politique.

    Blackwood’s Magazine (Edinburgh, mai 1835) ;

    British and foreign Review, Boston (janvier 1836) ;

    Edinburgh Review (octobre 1840) ;

    Toutes les revues, tous les journaux du temps que le défaut d’espace ne permet pas de mentionner, le National, la Quotidienne, l’Écho de la jeune France, le Bon Sens, etc., etc., tiennent un langage uniforme que résume très-bien ce mot adressé par Gentz à la Revue de Paris : « Le livre de M. de Tocqueville a eu une singulière destinée : il a plu à tous les partis. » (Numéro du 28 février 1836.)