intellectuel d’un peuple. Mon but n’est pas de faire un tableau des mœurs américaines ; je me borne en ce moment à rechercher parmi elles ce qui est favorable au maintien des institutions politiques.
de la religion considérée comme institution politique, comment elle sert puissamment au maintien de la république démocratique chez les américains.
À côté de chaque religion se trouve une opinion politique qui, par affinité, lui est jointe.
Laissez l’esprit humain suivre sa tendance, et il réglera d’une manière uniforme la société politique et la cité divine ; il cherchera, si j’ose le dire, à harmoniser la terre avec le Ciel.
La plus grande partie de l’Amérique anglaise a été peuplée par des hommes qui, après s’être soustraits à l’autorité du pape, ne s’étaient soumis à aucune suprématie religieuse ; ils apportaient donc dans le nouveau monde un christianisme que le ne saurais mieux peindre qu’en l’appelant démocratique et républicain : ceci favorisera singulièrement l’établissement de la république et de la démocratie dans les affaires. Dès le principe, la politique et la religion se trouvèrent d’accord, et depuis elles n’ont point cessé de l’être.
Il y a environ cinquante ans que l’Irlande commença