Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/381

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Outre que le verset de Marc, xvi, 16, est une addition postérieure à l’évangile, où se trouve aussi ce passage douteux : que les croyants peuvent prendre un serpent et boire le poison sans danger, en admettant même l’authenticité de ce passage, il ne découle, ni de Luc ni de Matthieu, xxviii, 19, que le baptême communique une force particulière à celui qui le reçoit. Chez Matthieu, il est dit : Baptisez les hommes et apprenez-leur à exécuter ce que Christ a ordonné. Chez Marc : celui qui croira et se baptisera sera sauvé. voit-on l’institution des sacrements telle que la définit la théologie ? Tout ce que l’on peut dire, après ces versets de Matthieu et de Marc, au profit du rite de l’immersion, c’est que Christ a choisi ou plutôt n’a pas repoussé pour tous les croyants en sa doctrine, le signe extérieur de l’immersion qu’employa Jean, son précurseur. Tout ce que la hiérarchie voit dans l’acte du baptême est établi par elle et non par le Christ. C’est ce qui résulte de l’exposition de ce paragraphe dans lequel est décrit en détail le côté visible et invisible du baptême, sur lequel, dans la sainte Écriture, on ne peut trouver aucune indication.

Dans le paragraphe 203 : Côté visible du baptême, on expose en détail le cérémonial du baptême : où l’immersion doit être faite, combien de fois la répéter ; qui doit la faire et quelles paroles doivent l’accompagner. Il est prouvé que ceux qui ne le font