Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol13.djvu/141

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mieux que nous. Est-ce que, vivant tant de siècles à proximité du clergé, il n’a pas fini par le connaître et par l’apprécier ? Le peuple a apprécié le clergé et il lui attribue, dans son instruction, la juste part qu’il mérite.

Dans le projet il y a beaucoup d’articles pareils, non sincères, diplomatiques. En réalité, tous seront négligés et ce sera comme s’ils n’avaient jamais été écrits. Mais ces articles, comme par exemple celui que nous avons cité pour sa fausseté et son indécision, ouvrent aux abus un champ immense, qu’on ne pouvait même soupçonner. Je connais des prêtres qui disent qu’enseigner be et non bouki, c’est un péché ; que traduire en russe et interpréter les prières, c’est un péché ; qu’on ne peut enseigner l’histoire sainte que d’après le syllabaire, etc.