Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol13.djvu/268

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s’est répété, le maître doit être épris de son école, et moi je sais que le même maître, en admettant le plus d’idéal possible, ne peut pas s’éprendre de l’école où l’on est assis sur des bancs, où l’on marche d’après la sonnette et où l’on punit chaque samedi.

8o Enfin l’auteur n’est pas d’accord avec la définition de l’instruction de Iasnaïa-Poliana. Voilà où nous sommes obligés d’exprimer ce que nous n’avons pas achevé. Il me semblerait beaucoup plus juste de la part de l’auteur, au lieu d’entrer dans l’examen ultérieur, de se donner la peine de contredire notre définition. Mais il ne l’a pas fait, il ne s’y est même pas arrêté, il l’a déclarée tirée par les cheveux et a donné sa définition : le progrès, et à cause du progrès il faut enseigner conformément aux besoins du temps. Tout ce que nous avons écrit sur le progrès n’a pour but que de provoquer des objections. On ne discute pas avec nous, on nous dit : Pourquoi l’instruction, pourquoi le besoin de l’égalité et toutes ces paroles vaines quand l’édifice grandit ?

Mais nous ne croyons pas au progrès, c’est pourquoi nous ne pouvons nous contenter de l’édifice. Si nous croyions, nous dirions : Bon, le but, c’est d’instruire conformément aux besoins du temps, d’agrandir l’édifice, nous admettrions que la mère instruise son enfant en tâchant de lui transmettre le savoir, comme dit M. Markov. « Mais pour-