crire l’impression produite sur lui, et il se tait ou
commence à dire des bêtises, ment, se trompe,
tâche de deviner ce que vous voulez, de se soumettre
à vos désirs, ou s’imagine des difficultés qui
n’existent pas, et l’impression générale produite
par le livre, le flair poétique qui l’a aidé à deviner
le sens est perdu ou s’est caché. Nous avons lu
Vii de Gogol, en répétant chaque phrase avec nos
propres mots. Tout alla bien jusqu’à la troisième
page où se trouve le passage suivant : « Tous ces
gens instruits, ceux du séminaire et de la Boursa [1]
entre lesquels existait une hostilité héréditaire
quelconque, tous ces gens-là étaient extrêmement
pauvres sous le rapport des moyens de subsistance
et, en outre, extraordinairement gloutons, de
sorte qu’il serait absolument impossible de compter
combien de petits pains mangeait chacun d’eux
pendant le repas. C’est pourquoi les dons volontaires
des gens riches ne pouvaient suffire à leurs
besoins. »
Le Maître. — Eh bien ! Qu’avez-vous lu ? (Presque tous les élèves étaient très intelligents.)
Le meilleur Élève. — À Boursa tous les élèves étaient très gloutons, pauvres, et au souper mangeaient des petits pains.
Le Maître. — Et encore ?
L’Élève (un rusé, qui a une bonne mémoire et
- ↑ École spéciale où se préparaient les prêtres et les vicaires des villages.