Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol13.djvu/71

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ficulté dans les syllabes qui, d’une part, s’apprennent par cœur, d’autre part, s’apprennent par instinct, à la lecture d’un livre. La seconde méthode facilite l’étude des syllabes et la conception que les consonnes n’ont pas de sons propres, mais rend très difficile l’étude des caractères isolés, la prononciation des demi-voyelles et des sons compliqués, triples et quadruples, surtout dans la langue russe. Cette méthode présente une difficulté dans la langue russe à cause de la complexité et du grand nombre de nuances des voyelles russes : toutes les voyelles qui se prononcent mollement sont impossibles à faire apprendre par cette méthode. La méthode phonétique, une des inventions les plus ridicules de l’esprit allemand, présente de grands avantages pour les syllabes compliquées, mais elle est impossible pour l’étude des caractères à part. Et, bien que, d’après la règle des séminaires, il ne faille pas admettre Buchstabirmethode, les caractères s’apprennent d’après les vieilles méthodes, seulement au lieu de prononcer carrément, comme au bon vieux temps, ef, i, scha, l’instituteur et les élèves se cassent la bouche pour prononcer fff, ii, schsch, et, en outre, il faut remarquer que sch se compose de trois lettres.

La méthode de Zolotov présente une grande commodité pour l’union des syllabes en mots et pour inculquer aux élèves la notion de consonnes dépourvues de sons propres. Mais elle présente