Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol15.djvu/137

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et vieux valet de sa mère qui se tenait près de la porte ; eh bien ! entre !

Ces derniers temps, Vronskï, en outre du charme particulier que Stépan Arkadiévitch exerçait sur lui, se sentait attiré encore davantage vers lui, parce que, dans son imagination, il l’unissait à Kitty.

— Eh bien ! alors, dimanche nous donnons un souper pour la diva ! lui dit-il avec un sourire en le prenant sous le bras.

— Certainement, je ferai une souscription. Voyons ! as-tu fait connaissance, hier, avec mon ami Lévine ? demanda Stépan Arkadiévitch.

— Oui, mais il est parti très vite.

— C’est un brave garçon, n’est-ce pas ? continua Oblonskï.

— Je n’en sais rien, dit Vronskï. Pourquoi donc tous les Moscovites, exception faite, bien entendu, de ceux à qui je parle, dit-il d’un ton plaisant, ont-ils quelque chose de tranchant dans leur attitude ? Ils se dressent toujours sur leurs ergots et se fâchent comme s’ils voulaient vous faire la leçon.

— Oui, il y en a comme cela, c’est vrai… confirma Stépan Arkadiévitch en riant gaîment.

— Eh bien ! Le train arrive-t-il bientôt ? demanda Vronskï à un employé.

— Il vient de quitter la dernière station, répondit celui-ci.

L’approche du train se faisait de plus en plus sentir par le mouvement des préparatifs à la sta-