Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/145

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3. La génération du Fils de Dieu est une génération éternelle ; par conséquent elle n’a pas eu de commencement et n’a jamais eu de fin.

4. Le Fils est né du Père, mais il ne s’est point détaché de lui, ou ce qui revient au même, il est né sans qu’il y ait eu division de substance… Il a son hypostase propre, distinct de l’hypostase du Père (p. 325).

L’attribut personnel du Saint-Esprit (§ 41). Durant cinquante pages, on suit les discussions de la question suivante : De qui procède le Saint-Esprit ; du Père et du Fils ou du Père seul ?

La discussion est résolue par l’analyse des preuves extérieures. Ces preuves, les voici :

Qui donc, la main sur le cœur, prendra le parti d’affirmer qu’en croyant que le Saint-Esprit procède du Père nous avons dévié de la vérité ? Qui osera, en âme et conscience, nous accuser d’erreur et d’hérésie lorsque, nous intenter une pareille accusation, ce serait l’intenter du même coup à tous les saints Pères et Docteurs de l’Église, l’intenter non pas seulement aux conciles provinciaux, mais aussi aux conciles œcuméniques et, en général, à toute l’ancienne Église, ce serait accuser d’erreur et d’hérésie jusqu’à la Parole de Dieu ? Qui aura l’audace de proférer un tel blasphème ? (p. 421).

Puis vient l’Application morale du dogme de la Trinité, que nous avons déjà citée. On peut penser que l’application la plus simple et la plus claire de toutes les discussions précédentes est celle-ci : qu’il ne faut pas dire de sottises, et, principalement, qu’il ne faut pas enseigner ce que personne ne peut comprendre, et plus encore qu’il