Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/219

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En ce temps-là Juda sera sauvé, Israël habitera dans les maisons sans rien craindre ; et voici le nom qu’ils donneront à ce roi : le Seigneur (Jéhovah), qui est notre Juste » (Jér., xxiii, 5, 6 ; comp, xxxiii, 15, 16) (p. 51, 52).

Aucun de ces passages ne se rapporte à Jésus-Christ. L’auteur des Psaumes parle de soi-même et non du Christ. Si les paroles « Je », « moi » se rapportaient au Christ, l’auteur dirait : « Sa génération est dès le commencement de l’éternité ». Il s’agit de la génération de quelqu’un, c’est-à-dire de la génération de chaque homme. Il n’y a là rien de commun avec la divinité du Christ. Les paroles du Psaume xliv se rapportent à Dieu seul et non au Christ. Les prophéties de Malachie se rapportent à tout prophète ; les paroles de Jérémie à un roi quelconque, mais il ne s’y trouve pas l’ombre d’un rapport quelconque avec Christ. Ce sont là toutes les preuves de la divinité du Christ fournies par l’Ancien Testament.

Suivent les preuves du Nouveau Testament.

1) Le passage de l’entretien avec Nicodème, cité comme preuve de la divinité de Jésus-Christ :

« Personne n’est monté au ciel que Celui qui est descendu du Ciel, savoir le Fils de l’homme qui dans le ciel… car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que tout homme qui croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Celui qui croit en lui n’est pas condamné ; mais celui qui ne croit pas est déjà condamné parce qu’il ne croit pas au nom du Fils unique de Dieu » (Jean, iii, 13, 16, 18). Ici d’abord le Seigneur s’attribue l’omniprésence, attri-