Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/225

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salem, les Juifs l’ayant entouré, Lui demandèrent avec instance : « Jusqu’à quand nous tiendrez-vous l’esprit en suspens ? Si vous êtes le Christ, dites-le clairement » (Jean, x, 24) Alors en leur répondant il dit entre autres : « Mon Père et moi nous ne sommes qu’un » (Ibid., 36) (p. 54).

C’est un mensonge voulu. Il n’a pas répondu « entre autres » disant : — « Mon père et moi nous ne sommes qu’un ». Voici ses paroles : Les Juifs s’assemblèrent autour de lui et lui dirent : « Jusqu’à quand nous tiendras-tu l’esprit en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le nous franchement ». (Jean, x, 24.)

Et non « entre autres » mais comme il est dit chez Jean, il leur répondit : « Je vous l’ai dit et vous ne le croyez pas ; les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi ; mais vous ne croyez point parce que vous n’êtes pas de mes brebis, comme je vous l’ai dit. Mes brebis entendent ma voix et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais ; et nul ne les ravira de ma main. Mon Père qui me les a données est plus grand que tous ; et personne ne les peut ravir de la main de mon Père. Moi et mon Père nous ne sommes qu’un ». (Jean, x, 25-30.)

Il a dit clairement que ses brebis, c’est-à-dire ceux qui lui obéissent, ne lui peuvent être enlevées, parce qu’il les conduit selon la volonté de Dieu ; et, en ce qu’il leur enseigne, s’exprime la volonté de