Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/382

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pas sont des hérétiques, et que, si l’on s’écarte de ces règles, la grâce n’agit pas.

§ 204. — Effets invisibles du sacrement du Baptême et impossibilité de l’administrer une seconde fois.

Ici, il est dit :

Au moment même où le catéchumène de la sainte foi est visiblement inmergé dans les eaux du Baptême, l’officiant prononçant ces mots : « Le serviteur de Dieu est baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit », la grâce divine agit d’une manière invisible sur toute la nature de celui qu’on baptise ; et, 1o elle le régénère ou le crée de nouveau ; 2o elle le purifie de tout péché, le justifie et le sanctifie ; 3o elle le fait devenir enfant de Dieu et membre du corps de Christ, l’Église ; 4o elle nous sauve des peines éternelles pour les péchés et nous rend héritiers de la vie éternelle (p. 391, 392).

De tout cela il n’y a aucune trace dans la doctrine du Christ.

§ 205. — Nécessité du baptême pour tous : baptême des enfants ; baptême de sang. Il est prouvé qu’il est nécessaire de baptiser les enfants, parce qu’ils sont souillés par le péché de leurs parents ; et si l’enfant meurt sans être baptisé, il ira en enfer ; tandis que s’il est baptisé, il ira en paradis.

Tout cela est prouvé par la sainte Écriture.

§ 206. — Qui peut administrer le Baptême, et ce qu’on exige de ceux auxquels il est administré. Il est prouvé que ce sont les prêtres qui doivent baptiser, parfois les diacres, et parfois les laïques. Tout cela est prouvé par la sainte Écriture. Pour se baptiser,