Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/408

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l’homme reçoit ce sacrement, il soit guéri de ses maladies, ce serait vouloir qu’il ne mourût jamais ; or cela est tout à fait contraire au plan même de notre régénération, suivant lequel il nous est indispensable de dépouiller ce corps mortel, ce corps de péché, pour revêtir, avec le temps, de l’autre côté de la tombe, un corps immortel. C’est pourquoi tout malade qui a recours au sacrement de l’Onction d’huile bénite doit s’abandonner complètement à la volonté du Seigneur, qui sait infiniment mieux que nous à qui il convient d’accorder la guérison et une prolongation d’existence, et à qui il convient de le refuser (Sag., iv, 10) (p. 561, 562).

Alors pourquoi parler de la guérison des maladies, de la mort ?

Ainsi le premier côté visible c’est la guérison invisible ; le deuxième, c’est la guérison des souffrances morales.

Ensuite on dément la doctrine catholique qui au moins donne un sens quelconque au sacrement, et on nie que ce sacrement soit l’absolution avant la mort.

Puis vient le quatrième sacrement institué par Dieu, le sacrement du mariage.

§ 233. — Liaison avec ce qui précède ; le mariage comme institution divine et son but ; idée du mariage comme sacrement et ses dénominations.

Trois des sacrements de l’Église orthodoxe, le Baptême, l’Onction du saint Chrême et la Communion, ont une destination générale, afin que chacun puisse devenir chrétien, faire des progrès dans la piété et parvenir au salut éternel. Deux autres sacrements : la Pé-