Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/432

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tants ; c) les idolâtres. Commencent alors les preuves et les discussions. Ces discussions ont fait verser beaucoup de sang, causé des supplices et suscité des haines sans nombre.

Nous trouvons un nouveau motif pour vénérer les images dans les nombreux prodiges que le Seigneur daigna opérer par leur moyen en faveur des croyants. Les annales de l’Église, en général, et en particulier de la nôtre, sont remplies de récits de tels prodiges. Certaines images de notre divin Sauveur, de sa sainte Mère, de saint Nicolas et d’autres saints encore, connues de toute antiquité sous le nom de miraculeuses à cause de l’abondance des miracles opérés par elles, et se trouvant en différents endroits de l’Église orthodoxe, ne cessent pas d’être jusqu’à présent, selon la bienfaisante institution du Seigneur, comme les sources ou les conducteurs de sa puissance miraculeuse pour notre salut (pp. 692, 693).

C’est à cause de ces sources de la puissance miraculeuse qu’il y eut des discussions et maintenant du désaccord. Sont-elles les sources ou non ? Si Dieu daigne faire des miracles avec les saintes images, alors non seulement le paysan grossier ou la femme du peuple, mais le sage le plus éminent, ne peut faire autrement que de prier la sainte image. Si une affaire doit être résolue par le secrétaire d’un établissement, il faut prier ce secrétaire ; il n’y a rien d’autre à faire. Depuis longtemps déjà nous sommes descendus à terre dans le domaine des questions de la foi. Il s’agissait d’abord des sacrements, qui transmettent mécaniquement la