Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol21.djvu/166

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Luc, vi, 1. (Matth., xii, 1 ; Marc, ii, 23.) Il arriva au jour du sabbat appelé second-premier, que Jésus, passant par des blés, ses disciples arrachaient des épis, et les froissant entre leurs mains, ils en mangeaient. Il lui arriva de traverser des blés, un jour de sabbat ; et ses disciples arrachèrent des épis, les frottèrent entre leurs mains et mangèrent.
Luc, vi, 2. (Matthieu, xii, 2 ; Marc, ii, 24.) Et quelques-uns des Pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire les jours de sabbat ? Quelques-uns des orthodoxes 1) s’en aperçurent et leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire les jours de sabbat ?

Remarques.

1) Je traduis « Pharisiens » par « orthodoxes », me basant sur ce que, de toutes les études, il résulte que ce mot a exactement la même signification que chez nous « orthodoxe ».

Ce mot vient du mot hébreu « parach » et s’emploie dans le même sens, « interprète » — ἔξηγετὴς τοῦ νόμου, pour qui se donnaient les Pharisiens, selon Josèphe Flavius ; ou dans le sens de « parouch », c’est-à-dire celui qui se sépare des infidèles et croit avoir raison — l’orthodoxe. Les Pharisiens, (d’après toutes les études, d’accord entre elles) 1o reconnaissaient, outre la tradition sainte, la tradition verbale παράδοξις, la tradition sacrée qui exige certains rites extérieurs qu’ils tenaient pour particulièrement importants ; 2o interprétaient l’Écriture sainte littéralement et pour eux l’accomplissement des rites était plus important que