Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol21.djvu/377

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de Luc insère en cet endroit même et que notre évangéliste ne mentionne pas plus bas (vii, 12) ; ce n’est pas mon intérêt, mais celui de mon prochain, qui doit régler mes actes.

Pour celui qui cherche le sens de la doctrine et ne voit pas, dans l’état de choses actuel, la réalisation de l’état chrétien des sociétés, ce passage indique indiscutablement que les paroles μὴ ϰρίνετε ϰαὶ οὐ ϰριθῆτε doivent se traduire : juger au tribunal et faire le procès.

3) Chez Luc, il est dit : vi, 37 ϰαὶ μὴ ϰρίνετε, ϰαὶ οὐ μὴ ϰριθῆτεν μὴ ϰαταδιϰάζετε, ϰαὶ οὐ μὴ ϰατατιϰασθῆτε. Ἀπολύετε, ϰαὶ ἀπολυθήσεσθε..

Ne jugez pas, pour ne pas être jugés, et ne condamnez pas, et on ne vous condamnera pas ; pardonnez et on vous pardonnera.

Chez Matthieu, il y a : vii, 1 : μὴ ϰρίνετε, ἵνα μὴ ϰριθῆτε. Ne jugez pas, de la sorte vous ne serez pas jugés. Et dans plusieurs manuscrits, de même que chez Luc, on trouve μὴ ϰαταδιϰάζετε, c’est-à-dire : Ne condamnez pas.

4) Tel est le lien de ce verset chez Luc. Le fait que ces versets sont ici à leur place n’est pas douteux pour quiconque donne aux mots ϰρίνω et ϰαταδιϰάζω leur vraie signification et non celle qu’il désire. Le juge et les tribunaux, sont les gens avec les poutres dans les yeux, qui cherchent les grains de poussière dans ceux des autres. Ce sont les aveugles qui conduisent les aveugles. Ce sont les