Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/262

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ce que c’est que la terre ? On peut y semer du blé, sillon par sillon, je vous dirai vous récolterez, mettons 300 pouds, un rouble par poud ça fait 300 roubles. Eh quoi ? Ou bien planter de la menthe, et alors c’est mille roubles, je vous le dis, qu’on peut tirer d’une déciatine.

LE PREMIER PAYSAN

Ben sûr, tous les produits de la terre peuvent donner des rendements à celui qui sait s’occuper.

VASSILI LÉONIDITCH

Alors, plantez de la menthe. J’ai fait des études là dessus ; c’est imprimé dans des livres, je vous le montrerai. Eh quoi ?

LE PREMIER PAYSAN

Ben sûr, tout ce qu’est dans les livres, vous savez mieux. Ce sont des choses du cerveau.

VASSILI LÉONIDITCH

Alors, concluez l’achat, ne soyez pas regardants, donnez l’argent. (À Féodor Ivanovitch.) Où est papa ?

FÉODOR IVANOVITCH

Chez lui. Monsieur a demandé de ne pas le déranger maintenant.

VASSILI LÉONIDITCH

Ah ! Il demande sans doute aux esprits s’il faut vendre ou non cette terre. Eh quoi ?

FÉODOR IVANOVITCH

Ça, je ne saurais le dire. Je sais seulement que monsieur est sorti d’ici, indécis.