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Les éditions, en Angleterre, de V. Tchertkov : Les feuilles de la Parole Libre, et des brochures sur diverses questions sociales parurent d’abord très irrégulièrement par suite de l’insuffisance des moyens pécuniaires. Mais le besoin d’entendre la parole libre se fit si fortement sentir en Russie, que les hôtes de l’Angleterre reçurent de l’aide de tous les points de l’empire russe et de toutes les classes de la société. Ainsi était assurée la continuation de leurs publications.

Pendant les deux années 1896-1897, alors que la persécution des Doukhobors, en Russie, atteignait son maximum, Les feuilles de la Parole Libre furent, presque tout entières, consacrées aux persécutés ; et Tchertkov et Birukov s’occupèrent activement de l’émigration des Doukhobors, d’abord à Chypre, puis au Canada. Le voyage et l’installation de 7.500 personnes exigeaient des sommes considérables ; elles furent fournies en partie par les Quakers d’Angleterre, en partie par la vente de la grande œuvre de Tolstoï : Résurrection.

À ce propos, le 2 novembre 1898, Léon Tolstoï écrivait à Tchertkov :

« Puisqu’il est clair maintenant qu’une somme énorme manque encore pour l’émigration des