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XVI. — Cette explication est très importante, parce que de la reconnaissance que la vraie vie n’appartient qu’à l’être moral, découle tout ce qu’on appelle la vertu et ce qui donne aux hommes le plus grand bien. De cette conscience découle ce qui fait la base de toutes les vertus : l’amour, c’est-à-dire la reconnaissance en soi de la vie de tous les êtres de l’univers.

XVII. — De cette même reconnaissance, qui n’est rien d’autre que ce que nous appelons la conscience, découlent l’abstinence, le courage, l’abnégation, tous trois nécessaires pour l’accomplissement d’une exigence fondamentale de la conscience : la reconnaissance des autres êtres, c’est-à-dire l’amour.

XVIII. — Il me semble que c’est Pascal qui a dit : « L’homme qui a compris sa vie est semblable à un esclave qui, tout à coup, apprend qu’il est libre. »