Page:Tolstoï - La Foi universelle.djvu/200

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cacher ; c’est à quoi on s’est employé en recourant à l’idée de la nécessité d’une Église.

De fait, jamais aucune religion n’a prêché des notions aussi contraires à la raison, aux connaissances contemporaines et aussi immorales que celles enseignées par le christianisme d’Église. Je ne parle pas de toutes les absurdités de l’Ancien Testament, telles que la création du monde avant le soleil, de son existence datant de six mille ans, de la réunion de tous les animaux dans une même arche, ni des prescriptions immorales, comme l’extermination d’enfants et de populations entières sur l’ordre de Dieu, ni du ridicule Saint-Sacrement dont Voltaire disait que jamais encore il n’avait existé une doctrine aussi stupide, où l’acte religieux principal consisterait à manger son Dieu, ni de la Vierge Mère, terme qui lui-même est un défi au bon sens, ni du ciel s’entr’ouvrant et de la voix annonçant l’ascension du Christ, ni de ce que Dieu est un et triple, non pas dans le sens qu’il est Brahma, Vichnou et Siva, mais unique et pourtant triple, etc., etc.

Que peut-il y avoir de plus immoral, de