Page:Tolstoï - La Foi universelle.djvu/38

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clavage, le clergé avait toujours et partout considéré cette institution comme fort légitime et nullement contraire à la doctrine chrétienne.)

Des hommes poursuivent un but intéressé, personnel ou social, par la force des armes, par le meurtre, et le clergé approuve, bénit au nom du Christ les institutions militaires et les guerres, voire encourage ces tueries en masse, considérant que la guerre n’est pas contraire au christianisme.

Ceux qui ont adopté cette doctrine sont entraînés par elle à des actes mauvais, et ils sont convaincus que leur vie est morale, qu’il est inutile de la changer.

Mais le plus grand mal qu’engendre cette doctrine est de faire croire qu’elle enseigne le vrai christianisme et qu’il n’y en a pas d’autre. Vous l’avez si habilement masquée sous les formes extérieures du christianisme que vos adeptes ne savent plus distinguer le faux du vrai. Vous ne les avez pas seulement détournés de la source vivante — car dans ce cas ils pourraient un jour la retrouver — vous l’avez empoisonnée ; c’est