Page:Tolstoï - La Foi universelle.djvu/51

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œuvre n’a pas en vue le bien des hommes, mais votre propre intérêt, la satisfaction de votre ambition.

Vous devez donc comprendre que la majesté de vos palais, la pompe de vos églises et la richesse de vos vêtements et parures ne rendent pas votre œuvre meilleure : ce qui est grand devant les hommes est misère devant Dieu.

Telle est la disposition d’esprit de ceux qui n’ont plus la foi, mais qui continuent à propager et à maintenir parmi les hommes le mensonge.

Il en est aussi parmi vous qui, tout en s’apercevant de la fausseté des dogmes de l’Église, ne peuvent se résoudre à les soumettre à l’examen critique ; leur nombre croît également de plus en plus. Sous l’influence du milieu ambiant, la croyance dans laquelle ils ont été élevés est tellement ancrée en eux, qu’ils ne cherchent même pas à s’en affranchir ; au contraire, ils appliquent toute leur intelligence et leur savoir à justifier par des métaphores paradoxales et une argumentation spécieuse toutes les inepties