Page:Tolstoï - Le Prince Nekhlioudov.djvu/87

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pondait vraiment bien à son extérieur. Et pourtant Davidka vivait là avec toute sa famille.

Malgré la chaleur de ce beau jour de juin, Davidka, la tête enveloppée d’un touloup[1], dormait d’un sommeil profond sur un coin du poêle. Une des poules s’y était réfugiée et marchait sur le dos du moujik sans que celui-ci se réveillât.

N’apercevant personne, Nekhlioudov se disposait à sortir lorsqu’un soupir prolongé lui signala la présence du maître du logis.

— Eh ! cria le barine. — Y a-t-il quelqu’un ici ?

Un second soupir, plus long que le premier, partit du poêle.

— Qui est là ? fit Nekhlioudov. — Viens ici.

Un nouveau soupir, un grognement et un

  1. Pelisse en peau de mouton.