Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/120

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Jugez donc ! un homme qui se pend et moi qui le vois !… Alors je dégringole l’escalier, et je ne sais plus comment je l’ai dégringolé. Et c’est vraiment un miracle que Dieu m’ait sauvée. C’est si haut, si raide ! J’aurais pu me tuer sur le coup.

Les gens qui venaient du grenier racontaient la même chose. Iliitch s’était pendu à une poutre, vêtu seulement de sa chemise et de ses culottes, avec cette même corde qu’il avait dénouée du berceau. Son bonnet, retourné, était à côté de lui ; son caftan et sa chouba, il les avait retirés et soigneusement pliés. Ses pieds touchaient à terre, et il ne donnait plus signe de vie.

Akoulina revint à elle, et s’élança de nouveau sur l’escalier ; mais on l’arrêta.

— Maman ! Siomka s’est engoué ! cria tout à coup, de son coin, la petite fille.