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ZOLA, DUMAS, MAUPASSANT

notion sur ce qui est bien et sur ce qui est mal ; au contraire, l’artiste doit même complètement ignorer toutes les questions morales ; cette ignorance serait son véritable mérite.

Suivant cette théorie, l’artiste peut ou doit rendre ce qui est vrai, ce qui existe ou ce qui est beau, par conséquent ce qui lui plaît ; il peut même aller jusqu’à la peinture de ce qui peut fournir un document utile à la science. Quant à s’inquiéter de ce qui est immoral ou moral, de ce qui est bien ou mal, ce n’est pas là le but de l’artiste.

Un jour, un peintre célèbre me montrait son tableau représentant une procession ; tout y était admirablement rendu, mais on n’y voyait nullement le sentiment de l’artiste à l’égard du sujet traité.

— Alors, vous considérez ces cérémonies