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GUY DE MAUPASSANT

Je ne connais pas un cri de désespoir plus poignant — cri de l’homme égaré qui sent sa solitude, — que l’expression donnée à cette idée dans l’un des meilleurs de ses récits, Solitude.

Un phénomène qui a tourmenté le plus Maupassant, et à l’étude duquel il est revenu maintes fois, c’est le douloureux état de solitude où se trouve l’âme ; c’est l’existence de cette barrière qui se dresse entre l’homme et ses semblables, barrière, comme il dit lui-même, d’autant plus sensible que le rapprochement physique est plus étroit.

Qu’est-ce donc qui le tourmente ? et que voudrait-il ? Qu’est-ce qui renverse cette barrière ? qu’est-ce qui fait cesser cette solitude ? L’amour. Non pas l’amour de la femme, cet amour dont il est las, — mais l’amour pur, spirituel et divin. Et c’est cet