Page:Tolstoi - La Pensée de l’humanité.djvu/314

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sonner. » Cela veut dire qu’il n’y a pas de cloison entre nous et l’infini, qu’il n’y a pas de mur entre l’homme-conséquence et Dieu-cause. Les murs sont tombés, nous sommes exposés aux profondes réactions des facultés divines. Seul le travail de l’esprit tient ouvert l’orifice par lequel nous communiquons avec Dieu. D’après EMMERSON.

5. L’homme est visiblement fait pour penser ; c’est toute sa dignité et tout son mérite ; et tout son devoir est de penser comme il faut ; et l’ordre de la pensée est de commencer par soi, et par son auteur et sa fin ; or, à quoi pense le monde ? Jamais à cela, mais à danser, à jouer du luth, à chanter, à faire des vers, à courir la bague, etc., à se bâtir, à se faire roi, sans penser à ce que c’est que d’être roi et que d’être homme. PASCAL.