Page:Tolstoi - La Pensée de l’humanité.djvu/320

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous ainsi. La mort inévitable est devant vous tous. Nous tâchons vainement de l’oublier, mais cela ne nous permettra pas de l’éviter ; au contraire, lorsqu’elle viendra par surprise, elle sera plus affreuse encore. Il n’y a qu’un seul moyen de salut : c’est de renoncer à la vie qui meurt et de vivre de celle pour laquelle il n’y a pas de mort. »

4. Celui qui ne voit pas son « moi » dans son corps mourant, connaît la vérité de la vie. Sagesse bouddhiste.

5. « C’est pourquoi je vous dis : ne soyez point en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez ; ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux de l’air ; car ils ne sèment ni moissonnent, ni n’amassent dans des greniers, et votre Père Céleste les nourrit. N’êtes-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Et qui est-ce d’entre vous qui, par son souci, puisse ajouter une coudée à sa taille ? Ne soyez donc point en souci, disant que mangerons-nous, que boirons-nous et de quoi serons-nous vêtus.

Mais cherchez premièrement le Royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous serons données par surcroît.

Ne soyez donc point en souci du lendemain ; car le lendemain aura le souci de ce qui le regarde : « à chaque jour suffit sa peine ».MATTH., VI, 25-37, 31, 33-34.