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pour que rien ne soit négligé pour la résoudre. Une loi devrait donc intervenir ; et elle forcerait de faire castrer tous les chevaux, non susceptibles de devenir des étalons, à l’âge de deux ans au plus tard.

Cette loi, dont j’ai parlé plus haut, on la dira arbitraire ; mais quelle est la loi qui ne l’est pas sous quelque point de vue ? Dans tous les cas, elle ne sera pas plus arbitraire que celle de l’expropriation pour cause d’utilité publique. C’est aussi au nom de l’utilité publique qu’on devrait la demander, car la fabrication des chevaux est aux moins aussi nationale que la construction d’une route ou d’un canal.

L’âge que j’assigne ici pour la castration des chevaux est sans doute un peu prématuré, au moins pour certaines races, puisqu’il ne laisse pas à ces animaux le temps de compléter leurs formes ; mais je crois qu’il faut maintenir cette époque dans l’intérêt de l’amélioration, afin d’empêcher le mal produit par cette foule d’étalons rouleurs ou autres qui font souvent la saillie à l’âge de deux ans.

Mais dans tous les cas, avant de faire la castration, il faudrait établir des commissions cantonales qui devraient se rassembler au printemps. On obligerait, pour la première année, tous les propriétaires de chevaux mâles, arrivant à la fin de leur deuxième année et au-dessus, à les conduire devant ces commissions, qui seraient chargées de choisir et de désigner ceux qui, par leurs qualités, seraient susceptibles de devenir de bons reproducteurs. La première année, les commissions seraient peut-être