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II

Le Tremble est blanc.

Le temps irrévocable a fui. L’heure s’achève.
Mais toi, quand tu reviens, et traverses mon rêve,
Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève,
Tes yeux plus clairs.

À travers le passé ma mémoire t’embrasse.
Te voici. Tu descends en courant la terrasse
Odorante, et tes faibles pas s’embarrassent
Parmi les fleurs.

Par un après−midi de l’automne, au mirage
De ce tremble inconstant que varient les nuages,
Ah ! Verrai−je encor se farder ton visage
D’ombre et de soleil ?