Page:Tourgueniev - Premier Amour, trad. Halpérine-Kaminsky.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


XIV


Le lendemain matin, je me levai de bonne heure, je coupai un bâton et je me dirigeai vers le fort. Je voulais distraire mon chagrin. La journée était belle, claire et pas trop chaude. Un vent gai et frais frémissait sur la terre, avec un bruissement léger et régulier qui ne changeait rien de place. Longtemps je me promenai sur les montagnes et dans les forêts. Je ne me sentais pas heureux. J’étais sorti de la maison avec l’idée de m’abandonner