Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/126

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une petite aventure fort maussade dont je veux vous dire un mot.

Une de mes amies d’enfance, mademoiselle de Vintimille, qui venait d’épouser le prince de Belmonté, m’écrivit de Naples. Heureusement sa lettre ne contenait que des assurances d’amitié et d’intérêt sur la position où nous nous trouvions. Je perdis cette lettre dans les troubles du 20 juin ; mais, à mon grand étonnement, à mon grand chagrin, je la retrouvai, vous ne devineriez jamais où : on la criait dans les feuilles du Père Duchêne, infâme journal de l’époque : Lettre de la princesse Vintimille de Belmonté à mademoiselle Pauline de Tourzel, et l’on induisait de la lettre que m’écrivait mon amie qu’il y avait une correspondance organisée entre les émigrés et le château des Tuileries. Heureusement qu’il ne résulta de la dénonciation de ce grand complot que