Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/127

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beaucoup d’embarras pour moi et la douleur de savoir que mon nom figurait dans les feuilles infâmes du Père Duchêne.

Justement effrayé de ces troubles qui se renouvelaient sans cesse, le Roi exigea que la Reine, qui, seule, logeait au rez-de-chaussée, vînt coucher dans l’appartement de M. le Dauphin. La Reine prit le lit de ma mère, pour qui on dressa chaque soir un lit de veille ; quant à moi, l’on me fit coucher sur un canapé dans un cabinet à côté de la chambre. Comme personne dans la maison ne se doutait que la Reine eût changé d’appartement pour la nuit, ma mère et moi nous prenions les précautions de sûreté ; je me relevais quand la Reine était couchée, et avec ma mère nous nous assurions de la fermeture des portes, et nous mettions les verrous intérieurs.

Le cabinet que j’occupais servait de passage à la {{Corr|