Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/135

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au milieu d’eux ainsi que Madame Royale, et les ramenèrent au château ; deux grenadiers suisses ouvraient la marche. Arrivées dans les appartements, la Reine et Madame remercièrent leurs défenseurs de la manière la plus expressive et la plus touchante, mais la Reine renonça dès ce jour-là à sortir.

Mais dans les derniers jours du mois il y eut des tentatives pour forcer la porte du château.

Cette vie d’inquiétudes et d’alertes dura jusqu’au moment de la terrible journée du 10 août.

Des processions d’hommes des faubourgs, d’hommes à piques, comme on les appelait, préludèrent à cette journée : ils se rendaient à l’Assemblée pour y faire ce que l’on appelait des motions ; ils chantaient des paroles effroyables, et leurs promenades tumultueuses autour du château y portaient