Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/166

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de Lamballe ; nous fûmes toutes les trois réunies.

« Nous étions dans le cabinet de Tallien et nous y restâmes jusqu’à midi.

« On vint alors nous chercher pour nous conduire à la prison de la Force. On nous fit monter dans un fiacre ; il était entouré de gendarmes, suivi d’un peuple immense. C’était un dimanche ; il y avait un officier de gendarmerie avec nous dans la voiture.

« Ce fut par le guichet donnant sur la rue des Balais, près la rue Saint-Antoine, que nous entrâmes dans cette triste prison.

« On nous fit d’abord passer dans le logement du concierge pour inscrire nos noms sur le registre.

« Je n’oublierai jamais que là un individu fort bien mis, s’approchant de moi, restée seule dans la chambre, me dit : « Mademoiselle, votre position m’intéresse, je