Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/201

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« Pendant notre conversation, un de ces hommes aperçut un anneau que je portais à mon doigt et demanda ce qui était écrit autour : je le tirai, et le lui présentai ; mais un de ses compagnons, qui commençait, apparemment, à s’intéresser à moi, et qui craignait qu’on ne découvrît sur cet anneau quelque signe de royalisme, s’en saisit et me le rendit en me disant de lire moi-même ce qui était écrit, et que l’on me croirait ; alors je lus : « Domine salvum fac Regem et Reginam et Delphinum, cela veut dire en français, ajoutai-je : Dieu sauve le Roi, la Reine et le Dauphin. »

« Un mouvement d’indignation saisit tous ceux qui m’entouraient, et je manquai perdre la bienveillance qu’ils commençaient à me montrer.

« Jetez cet anneau à terre, crièrent-ils, foulez-le aux pieds !