Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/266

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heures du soir, et nous faisions à pied, ma mère et moi, toutes seules, le trajet un peu long, surtout le soir, du Temple à l’hôtel de Charost, rue de Lille. Ce fut alors que Madame me fit don du petit trictrac sur lequel jouait au Temple son infortuné frère le jeune Dauphin ; on l’avait apporté des Tuileries dans les premiers jours. Elle me remit encore sa montre, cette montre en or, ambre et émail, ainsi que sa chaîne que je vous ai déjà fait voir ; montre historique ayant appartenu à la grande Marie-Thérèse, qui la donna à Marie-Antoinette lors de son départ pour la France. – Depuis, la Reine en avait fait présent à sa fille, Madame Royale, qui me demanda de l’accepter et de la garder en souvenir de notre amitié[1].

  1. J’ai vu ce trictrac, j’ai vu cette montre, précieusement conservés par M. le comte de Béarn.
    (Note de l’abbé ***.)