Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/267

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Quand il fut question de faire sortir Madame de la prison du Temple, et de la remettre à l’empereur d’Allemagne, qui consentait à rendre en échange de sa cousine plusieurs prisonniers républicains, nous fûmes averties que ma mère et moi nous étions désignées pour l’accompagner à Vienne. Nous n’avions pas osé l’espérer, mais nous avions été heureuses d’accepter cet honneur ; une intrigue changea les dispositions : quelque temps avant le départ de la jeune princesse, le 8 novembre, on vint arrêter ma mère à huit heures du matin. Elle n’était point chez elle ; les deux commissaires attendirent dans sa chambre jusqu’à son retour. Ma mère, qui était sortie de bon matin, fut avertie au moment où elle rentrait, et à la porte même de l’hôtel, par la femme du suisse. Elle alla chez son homme d’affaires, qui demeurait rue des Baigneurs, pour se donner le temps