Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/268

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de réfléchir sur ce qu’exigeait la position. Elle savait qu’on avait arrêté la personne qui avait la correspondance du Roi, et que cette personne avait dans ses papiers une lettre que ma mère écrivait au Roi, en lui en envoyant une de Madame. Elle avait de plus chez elle le manuscrit de M. Hue, qui avait insisté pour qu’elle en prît connaissance. Elle demeurait donc incertaine de ce qu’elle avait à faire, lorsque ma sœur, madame de Charost, à qui ma mère avait trouvé moyen de faire savoir l’endroit où elle était retirée, la fit avertir que le manuscrit était en sûreté. Rassurée sur ce point et ne voulant pas qu’on pût dire qu’elle s’était cachée au moment où elle devait accompagner Madame, elle revint chez elle, au risque de ce qui pourrait arriver. Dès qu’elle fut rentrée, les commissaires de police firent l’inventaire de ses papiers. Elle dîna très-tranquillement avant