Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/305

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Louis XVI s’agenouillait sur le tombeau de son père, elle remerciait Dieu d’avoir revu la France, et elle lui demandait de la voir heureuse !

Après cette prière, elle baisa la place où reposaient son père et sa mère, se releva et reprit d’un pas chancelant le chemin qui la ramenait à sa voiture.

En passant, elle saisit la main du bon vieillard et la serra affectueusement : elle en fit autant à chacune de ses filles quand elle passa près d’elles ; mais pas un mot ne fut dit. Dans le lieu où reposaient ces vénérables reliques, la seule parole qui pût être prononcée, c’était une prière. La fille de Louis XVI agenouillée ne pouvait parler qu’à Dieu.

Une fois montée en voiture, elle se jeta à mon cou, me remercia du douloureux bonheur que je lui avais procuré par cette visite,