Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/306

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qui avait fait tant de bien et tant de mal à son pauvre cœur.

Il ne me reste maintenant que bien peu de choses à vous dire. Les temps les plus calmes et les plus heureux de la vie sont ceux qui passent le plus vite et fournissent le moins de souvenirs à la mémoire, le moins de matière aux récits. Les années de la Restauration s’écoulèrent rapidement.

Madame m’avait permis de la voir aussi souvent que je le voudrais ; je profitai avec empressement de la permission, et j’allais de bonne heure chez elle, car elle était toujours levée de grand matin. Là, de douces conversations me faisaient reconnaître le fond de son cœur. Elle aimait tendrement la France, elle désirait son bonheur. Dauphine, elle fit tout le bien qu’elle put ; ses charités furent immenses ; elles allèrent chercher sans distinction d’opinion tous ceux qui souffraient ;