Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/312

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accomplis. Une nouvelle révolution était sortie du sol de la France, miné par tant de passions. La princesse était à Rambouillet, prête à en partir pour un nouvel exil. Je me rendis en toute hâte à Rambouillet. Je l’embrassai ; nos larmes se confondirent. Elle me remit alors comme dernier souvenir le cachet que sa mère, la Reine Marie-Antoinette, avait toujours porté sur elle, appendu à sa montre, et que cette infortunée Reine, en quittant le Temple, avait donné à sa fille. En l’embrassant pour la dernière fois : « Je n’ai rien de plus cher ni de plus précieux, ma chère Pauline, me dit cette bonne princesse ; je ne me serais séparée de ce souvenir pour personne au monde[1]. Mais vous avez été pour

  1. Ce précieux cachet est conservé par M. le comte de Béarn avec le respect religieux qu’il attache à tant de vénérables reliques que je n’ai pu voir moi-même sans une indicible émotion.
    (Note de l’abbé ***.)