Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Les gardes du corps, voulant donner un témoignage éclatant de leur fidélité, et en même temps sceller l’union des défenseurs de la famille royale, eurent l’idée d’offrir un repas aux officiers du régiment de Flandre, qui venait d’être appelé à Versailles. Rien de mieux motivé que l’arrivée de ce régiment. M. de la Fayette, qui n’a jamais passé pour alarmiste, avait écrit à M. de Saint-Priest, alors ministre de l’intérieur, pour l’avertir qu’il y avait à Paris de mauvais desseins, et qu’on cherchait à répandre dans la garde nationale parisienne l’idée d’aller à Versailles. M. de Saint-Priest avait porté la lettre au conseil, et proposé de fortifier la garnison. Le ministère, suivant le loi nouvellement établie, en avait référé à la municipalité, et c’était celle-ci qui avait demandé un renfort de troupes. Tout s’était donc passé selon les règles, et la constitution