Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/90

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gouverneur, les portes en étaient soigneusement fermées.

Quand nous nous présentâmes pour entrer et que nous demandâmes le passage, on nous signifia que les portes ne seraient ouvertes que lorsque M. le gouverneur aurait dîné.

Force nous fut de rester en dehors, et, faute d’asile, il nous fallut demeurer au grand soleil, assis sur nos paquets. Le dîner du gouverneur nous parut long, je l’avoue, et le repos que nous prîmes devant cette porte nous mit en nage.

Nous visitâmes Ostende, Bruges, Gand, et vînmes à Tournai, où nous devions séjourner.

Ce voyage fut délicieux pour moi : du mouvement, des choses nouvelles, des lieux nouveaux, une grande variété d’impressions, une liberté que je n’avais pas encore connue, tout fut jouissance et bonheur ;